Vie du Réseau
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Kinésithérapeute libéral, Fabien était plus habitué à travailler sur des colonnes vertébrales mal ajustées que sur des business plans bien ficelés. Mais le souffle de l’entrepreneuriat est parfois si fort qu’il balaye les histoires écrites d’avance. Preuve en est, le quotidien de ce professionnel de santé a fini par vaciller sous l’impulsion d’une impayable envie de « créer quelque chose d’utile », et de ne pas subir l’évolution de son métier : « Je sais que j’ai de la chance parce que si je cherche du travail le lundi, je commence dès le mardi ! Seulement, le rapport entre le nombre de patients et de praticiens est si déséquilibré qu’on en vient presque à travailler à la chaîne au lieu d’apporter un soin personnalisé ». Cette réalité n’a pas manqué d’illuminer la boîte à idées de Fabien en lui permettant de créer une plateforme qui facilite le remplacement des professionnels de santé. Assurer un service continu, sa manière à lui de guérir la culpabilité des soignants indisponibles et d’éviter aux patients… de patienter ! Pour que ces louables intentions puissent prendre le chemin de l’action, cet ancien croupier a tout misé sur un master à l’IAE : « Outre les connaissances pour monter mon entreprise, mon passage à l’IAE a été déterminant. Aussi car de fil en aiguille, l’IAE m’a amené à participer à un concours entrepreneurial autour de la santé et que c’est là-bas que j’ai rencontré mes associés ! On est assez seul quand on est libéral, et je dois dire que travailler en équipe ça fait un bien fou, même si monter sa société comporte des difficultés ! ». Ou comment troquer la réussite solitaire pour la galère collective !
Si Fabien a choisi de soulager le corps médical de ses déboires administratifs, hors de question pour lui d’abandonner la rééducation des corps dont la fonction s’est altérée : « La kinésithérapie, c’est une manière de soigner très humaine. J’ai toujours ce besoin d’exercer, je ne peux pas me passer du contact avec les gens ».
Malgré les rendez-vous professionnels de dernière minute et les réunions en compagnie de ses comparses de la première heure, il continue donc d’honorer son engagement envers son premier métier.
Vous comprendrez que les journées de ce jeune homme affichent complet, à l’instar de son cabinet. Un tempo qui pulse comme une ligne de basse signée Marcus Miller, et qui convient parfaitement à ce mélomane louant « le groove et les rythmes effrénés ». La musique est d’ailleurs le premier des remèdes prescrits par Fabien : « Jouer d’un instrument permet de se vider la tête. C’est aussi la plus belle des façons de partager ses émotions ». Épancher sa joie sur les touches d’un piano ou souffler son blues dans un saxophone : on dirait que l’apprenti dirigeant sait déjà comment se recentrer en cas de fausses notes !
Fabien, kiné dévoué, startuper dédoublé et diplômé IAE