Vie du Réseau
Vie du Réseau
Aux indécis qui pensent que faire un choix réclame forcément de renoncer, Camille rétorquerait qu’il suffit d’embrasser toutes les solutions pour mettre fin aux dilemmes. Cette logique est plus intrépide qu’imparable, vous en conviendrez. Or, c’est bien elle qui a permis à cette chargée de formation de prendre à revers cette fatalité qui voudrait qu’entrepreneuriat et salariat ne puissent aller de pair : « Même si mon métier m’apporte beaucoup, j’avais besoin de faire parler ma créativité. Alors, j’ai décidé de lancer mon entreprise de décoration florale en parallèle de mon activité professionnelle ». Elle qui a toujours refusé de se fondre dans un moule se permet, en toute humilité, de regarder de haut les formatages : « J’ai tenu à suivre des cursus différents et à étudier aussi bien à l’université que dans les écoles, mais c’est à l’IAE que j’ai vraiment trouvé cet esprit entrepreneurial qui pousse à bouger les lignes et à tracer sa voie ». Impatiente, la jeune femme marche à l’instinct et court sans relâche après ses objectifs, au risque de voir son enthousiasme impétueux céder sa place à l’emballement tempétueux : « J’ai ce petit côté acharné qui, selon la situation, peut être une qualité ou un défaut… Mais en tout cas, je vais de l’avant coûte que coûte ! »
Le jour, Camille anime les réseaux bénévoles d’une institution indépendante qui défend les droits des citoyens ; le soir, elle bataille avec le parfum des bleuets et les déclinaisons de pivoines.
Autant avouer que cette double vie en fait voir de toutes les couleurs à l’obstinée, qui a pour elle la flexibilité du roseau et la vivacité de la pensée : « Je rêvais de monter mon projet ! J’ai donc suivi une formation dans une école de fleuriste. Aujourd’hui, je me lève à quatre heures du matin pour aller au marché de Rungis. Même si c’est fatigant, c’est très galvanisant ! Et puis, quand on ne peut plus, on peut encore ». Quitte à avancer l’alarme de son réveil et à alourdir la besace des responsabilités, Camille s’acquitte de toutes les obligations pour faire fleurir ses perspectives et espérer voir bourgeonner sa clientèle : « C’est une activité passionnante ; je suis constamment ébahie par toutes les possibilités qu’offre la nature ». Après avoir pris de soin de cueillir à la tige, surprise et émerveillement, l’audacieuse semble résolue à cultiver l’art du bouquet final !
Camille, chargée de formation, fine fleur de la décoration et diplômée IAE