Espace presse
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Olivier ROLLOT, le 01/02/2021
Les sciences de gestion restent une discipline à part ? Alors que les instituts d’administration des entreprises (IAE) sont en plein développement, ils doivent parfois encore parfois trouver leur place dans l’université. Président de l’IAE Paris Sorbonne et du réseau des IAE, candidat à la reconduction de ces deux mandats cette année, Eric Lamarque s’interroge avec nous sur le modèle IAE et ses perspectives.
Eric Lamarque : De mieux en mieux. La Nouvelle Calédonie est dans la procédure d’adhésion après sa création, l’arrivée des IAE de Versailles Saint-Quentin et Angers, la Guyane, où ce sont les IAE de Paris et La Rochelle qui ont créé un diplôme sur place, prémices d’un futur IAE, nous sommes sollicités pour aider à créer des IAE dans de nouvelles villes comme Reims, Colmar ou des extensions comme à Saint Quentin avec l’IAE d’Amiens. Il devrait y avoir 40 IAE dans deux ans contre 32 au début de mon mandat.
Nous assistons à l’émergence de coopérations régionales fortes avec des laboratoires de recherche communs, que ce soit entre les IAE de Caen et de Rouen incluant Le Havre qui n’est pas un IAE ou de Nancy et Metz. Cela va parfois à rebours des politiques de site où on voudrait mettre dans le même lot les sciences de gestion avec d’autres disciplines scientifiques pour créer de plus gros laboratoires. Or les dynamiques de recherche en gestion, en économie – qui est très « quanti » – ou en sociologie sont très différentes. Il faut que les universités nous permettent de travailler différemment des autres sciences humaines qui ont chacune leurs spécificités. Regrouper les sciences de gestion avec la sociologie dans une School of Social Science, comme à Paris-Saclay, est-ce vraiment opportun pour la visibilité de nos établissements ?