Étudiant à la une
Étudiant à la une
Avec « 1 mois, 1 Erasmus » découvrez des portraits d’étudiants qui se sont envolés pour une destination étrangère dans le cadre de leurs études en IAE. Pour ce mois de mai, Valentin Reifenrath, étudiant en Master 2 Management International à l‘IAE Bordeaux nous raconte son aventure en Colombie.
Bonjour ! D’origine germano-française, j’ai grandi en France, dans la région bordelaise. J’ai suivi un parcours d’étude en économie et gestion à l’université de Bordeaux, puis une première année de master en marketing stratégique à l’IAE de Bordeaux avant d’effectuer une année de césure au Cambodge. Enrichi par cette expérience à l’étranger, j’ai postulé au Master 2 Management International à Bordeaux qui proposait un second semestre à l’étranger. Mon origine binationale, mes nombreux voyages et quelques expatriations sont et font partie de ma plus grande passion : celle de voyager et découvrir de nouvelles cultures. Actuellement je suis consultant en optimisation industrielle en Allemagne et je rédige mon mémoire de fin d’études (je serai diplômé en octobre). Chaque semaine depuis septembre, je parcours l’Allemagne et l’Europe pour le travail (actuellement Istanbul).
Le M2 MI proposait moult destinations, mais étant attiré par les pays considérés comme « atypiques » et voulant toujours découvrir de nouveaux environnements, je me suis d’abord décidé pour l’Amérique Latine, puis pour la Colombie et donc Bogota. Après un premier semestre à Bordeaux, pendant lequel nous avons eu beaucoup de cours sur la thématique interculturelle, le second semestre a reflété l’objectif de ce master qui est de s’ouvrir et d’apprendre à connaître de nouvelles cultures.
Mon premier souhait était d’améliorer mon espagnol et de découvrir un nouveau continent. Comment ne pas être motivé pour partir découvrir un pays tout en continuant ses études ? De plus, les cours font bien-sûr partie intégrante de l’ERASMUS mais il reste beaucoup de temps libre pour rencontrer et partager des moments avec des locaux, d’autres expatriés ou pour voyager à travers son pays d’accueil comme il se doit.
A ce moment-là, mes dernières immersions espagnoles se limitaient au lycée et à quelques escapades à Pampelune ou Saint Sébastian. Je me suis donc préparé en amont en m’entrainant (avec Duolingo quand j’avais un peu de temps durant mon job étudiant et quelques séries en VO afin d’entrainer l’oreille). Tous mes cours étaient en espagnol, ce qui n’a posé aucun problème entre les profs très accommodants et une langue, qui, il faut le dire, grâce aux cours de lycée revient très vite. Je me sentais totalement à l’aise après 1 mois – 1 mois et demi. J’ai même terminé les 6 mois avec un niveau B2+ et une compréhension de tout type de conversation. Quelques mots de slang bogotanais me laissent toujours un peu dubitatif, mais une fois appris, ils sont très utiles pour la vie de tous les jours et font plus authentiques.
Il m’est toujours difficile de répondre à cette question. J’ai participé à un entretien avec un doctorant qui faisait justement une étude là-dessus et j’ai eu du mal, à titre personnel, à définir ce qui aurait pu être un choc culturel. La Colombie, ou du moins Bogota n’est pas bien différente d’une capitale telle que Paris, c’est juste un environnement et des gens un peu différents sur certains aspects. Avec l’uniformisation culturelle, du moins dans les mégalopoles, je pense que je ne peux pas vraiment parler de choc. Cela dépend beaucoup des gens avec qui on est, des activités avec lesquelles on s’occupe mais aussi de soi-même. A propos de mon expérience, je peux dire que les gens aiment tout autant les petits plaisirs de la vie à Bogota qu’en France, voire même plus en Colombie et de manière beaucoup plus décontractée : dormir en hamac dans la forêt Amazonienne a quand même quelque chose d’extraordinaire ! Ce sont des expériences comme ça qui sont un choc, mais je ne sais pas si la culture y joue un rôle. Nos différences nous enrichissent mais nous restons très semblables sur de nombreux points.
J’ai beaucoup voyagé en Colombie, Medellin, Guatape, zona cafetera (Salento), el valle cocora, el desierto de la Tatacoa, Guaviare, la Forêt Amazonienne (Leticia) Santa Marta, Cartagena et j’ai passé le reste du temps à Bogota, une ville incroyable. Il reste encore plein d’endroits à découvrir : l’Île de San Andres, Cali, la Guajira, Palomino, Bahia Solano, Capurgana… une raison de plus d’y retourner !
Un des endroits les plus apaisants à Bogota est Montserrat, où nous avons une vue partagée entre l’étendue tentaculaire de Bogota et une forêt en plein milieu de la Cordillère des Andes. Le plus agréable est de voir son groupe d’amis dans un des nombreux restaurants, bars ; ou d’aller à un concert, une exposition, dans un parc, faire une promenade dans la Candelaria, ou encore aller à la fashion week. Ces nombreux événements clés font de Bogota une vraie perle en Amérique Latine.
A court terme, je souhaite terminer mon mémoire, tout en continuant à travailler et voyager. A moyen / long terme, je souhaite repartir à l’étranger et y rester au minimum 6 mois, parce que voyager chaque semaine d’un pays à l’autre n’a pas le même charme que s’installer à temps plein dans une nouvelle cité d’accueil.
Je conseille à quiconque de faire ERASMUS, que ce soit pour apprendre une nouvelle langue, découvrir une autre culture ou faire de nouvelles rencontres. C’est une expérience qui permet de se développer personnellement et de développer son projet professionnel. PS : Allez à BOGOTA !!